Skip to main content
Coup de cœurCulturemust

Les attelages, la nuit venue…

By 3 mai 2025One Comment

La nuit venue

Novembre, la nuit tombe tôt.

Il faut gérer son temps pour atteler les chevaux à la lumière du jour. Il nous arrive même de renoncer, tant il

fait mauvais. La pluie, le froid, immobilisent le plaisir de mettre chevaux ou poneys à la voiture.

Et même si le courage de sortir nous prend, quel que soit le temps, les jours sont bien courts, et il ne nous

viendrait pas à l’idée de mener la nuit.

De toutes façons, les lanternes, obligatoires les jours de concours (sur un spider ou wagonnette, copies de

voitures anciennes, bien-sûr, mais sur une marathon…), sont bien rangées en attendant la reprise de la

compétition.

Pourtant, il fut un temps, où l’attelage se pratiquait jour et nuit, par plaisir ou par nécessité.

Petit tour nocturne en ville, à Paris, Londres, Liverpool, Montréal… par tous les temps.

Deux tableaux de Frederick Childe Hassam

 

Henry Alken – royal mail au départ de la poste et Michel Delacroix – la Traviata (Opéra de Paris)

John Atkinson Grimshaw – dock de Liverpool

 


Maurice Galbraith Cullen

 

 P. Stahl – station de hansom cab

 

   

   

Les uns sortent et s’amusent, les autres s’affairent, travaillent,

   

Edouard Léon Cortes – les grands boulevards et le Chatelet

   

Ou implorent une grâce.

Jean-François Dunant

Hors la ville, la nuit, les risques se multiplient, on savait vivre dangereusement en ces temps-là où le principe

de précaution n’existait pas.

L’obscurité, le froid, l’orage, les bandits de grand chemin, les animaux sauvages, loin de tout, rien n’empêche

les femmes et les hommes de voyager.

Alfred Wierusz-Kowalski


Alfred Sainte Marie – diligence attaquée

 

John Heaviside Clark – Capture de la voiture de Bonaparte 1815 à Waterloo

James Pollard, peintre fécond, exprime toutes les situations périlleuses.

 

Jusqu’à l’attaque d’une lionne échappée d’une ménagerie, près de Salisbury.

Plus habituel pour les habitants des grands espaces polaires : la compagnie des loups, les hommes ont de quoi

se défendre, la fuite en plus, les chevaux le savent bien.

Alfred Wierusz-Kowalski

Constantin Stoiloff

 

L’obscurité permet le commerce illicite.

William Barnes Wollen – contrebandiers

Elle inspire de jeunes officiers de cavalerie oisifs, qui se lancent dans une course nocturne, à Ipswich, Suffolk,

en 1803. L’un d’eux lance le défi, avec son cheval gris, de galoper sur quatre miles. Ils revêtissent une tenue

de nuit blanche, pour mieux se voir et rester anonymes…

Les villages traversés se réveillent, épouvantés par ces fantômes déferlants et tonitruants !

Henry Alken immortalise plus tard le premier steeplechase répertorié, en quatre aquarelles.

Il est des nuits où la vie s’écoule paisiblement.

Sur les voitures, l’éclairage semble bien faible. Rassurante au milieu de ténèbres indiscernables, la lueur des

lanternes dessine un halo sur les chevaux, guère plus.

Il faut toute l’acuité de ces travailleurs de la nuit pour rester sur le bon chemin.

Henry Alken – the York Mail

 

 

Anonyme 19ème – le cheval est aussitôt récompensé

 

 

George Wright – veille de Noël

 

                                   

William Stanfield Sturges –  Deux jeux de lanternes                    Frederic Remington- The old stage-coach of

et lanterne de coquille, un luxe.                                                the plains

Et quoi de plus romantique qu’une promenade au clair de lune ?

Qui d’entre nous a savouré ces moments charmants ?

Henri d’Ainecy

One Comment

Leave a Reply