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Culturemust

L’Equitation impertinente

By 11 mars 2025One Comment

Un lecteur nous fait part de ce nouveau livre sur l’Equitation:

          ” Je n’ai pas trouvé dans ses lignes, matière à le classer dans une case plutôt qu’une autre. Je ne vois pas chez lui un nostalgique d’une équitation dite française qui serait une sorte de grande oubliée à réhabiliter pour sauver notre sport. Pas de nostalgie ici et d’odeur de naphtaline. Il semble laisser cela à d’autres.

          Chacun, à dire vrai, en prend pour son grade quand cela lui semble nécessaire (Baucher parfois « intégriste » / Steinbrecht parfois « inflexible »), le tout en établissant des liens entre les écoles françaises et allemandes dans leur construction historique (Seeger/La Guérinière). C’est cette liberté de ton associé à un pragmatisme certain qui m’a plu, même si le propos perd un peu en clarté à la fin du livre avec la nécessaire prise en compte des éthologues (des « bauchéristes sauce barbecue ») dans le paysage actuel”.

Extraits choisis : 

        « Seuls les français sont assez fous pour tenter l’impossible en adoptant le modèle de compétition allemand et ses méthodes de dressage avec des chevaux qui ne sont pas équipés pour ! De toute façon, il n’ont pas le choix… Comment nos petits artisans français peuvent-ils rivaliser avec une mécanique de la performance aussi aboutie ? Avec beaucoup de chance (pour les éleveurs) et d’exceptionnelles qualités techniques (pour les cavaliers). Le système français est basé sur l’exception. On ne crée jamais de bonnes règles à partir d’exceptions. Depuis maintenant longtemps, nos résultats sportifs au plus haut niveau du dressage mondial sont donc exceptionnels. »

     Il dégage ensuite  je trouve une perspective « post doctrine allemande » dirai-je en dénonçant parfois aussi ses limites et son inflexibilité en écrivant par exemple :

     « Beaucoup d’entraineurs renommés ont pris leurs distances vis-à-vis de LA doctrine. La qualité des chevaux atteint une telle perfection aujourd’hui que leur multiplication sur les terrains de concours obligera à plus de tact et de rigueur. L’aptitude des pilotes pèsera plus lourdement dans l’équation de la performance. L’école « Carl Hester » prouve de plus en plus régulièrement la suprématie de la technique sur les investissements outranciers de rejetons de milliardaires. Les impératifs de compétitivité tendront nécessairement vers un consensus universel : ne retenir que ce qui marche (dans le respect des règlements internationaux). Nous entrons dans une ère de pragmatisme. L’idéologie et la doctrine n’y ont plus leur place. »  

     D’ailleurs une petite dernière que j’ai trouvée amusante sur l’élevage allemand et Baucher :

    « Ceux qui ont monté des jeunes chevaux de trois ans, débourrés depuis quelques semaines, à l’occasion d’une vente aux enchères en Allemagne ont tous ressenti la très grand supériorité de l’élevage d’outre-rhin. Le fameux « schwung » submerge l’assiette du cavalier dès les premières secondes. La puissance du moteur est telle, l’équilibre naturel si parfait, le modèle si abouti, que parler de flexion de mâchoires pour de tels bolides tient effectivement de la pure construction intellectuelle franco-française. En remettant pied à terre, nous parlerions presque couramment allemand en injuriant Baucher et ses disciples … »

    ” En synthèse, après un droit d’inventaire sur l’école française , l’école allemande, la doctrine allemande, l’absence de doctrine française, l’élevage français (que je comprends comme étant un peu en « roue libre »), l’élevage allemand (lui  au service de LA doctrine), il dégage une nouvelle ère : celle du pragmatisme, alliant des chevaux de qualité, des cavaliers avec du tact, le tout sur fond de réalisme sportif et de prise en compte des besoins de leadership de l’animal cheval”.

 Un lecteur d’attelages.org

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